mardi 22 novembre 2011

Expérience Africaine

Vendredi au marché j'ai trouvé un tissus dont je suis tombée absolument amoureuse! Des motifs plus petits que normal, du bleu, blanc, rose et noir toutes mes couleurs préférées et des paillettes. Quoi de mieux pour émerveiller mes yeux de fille...
Je voulais absolument me faire faire une jupe avec un top comme il est coutume ici. De plus, se faire coudre des habits sur mesure, un rêve que je voulais à tout prix réaliser. 
Je me suis donc rendue au couturier du coin. Ce dernier m'a montré des modèles et j'a choisi le style que je voulais. Je lui ai dit que je voulais quelque chose de simple. Il m'a dit: "ok ok no problem madam". Je lui demande combien il me fait le tout. Il me répond 100'000 leones (environ 20 francs suisse)

Je retourne Lundi et je constate avec horreur un motif cousu sur le devant du top. J'ai dû faire une tête. Bref je l'essaie et manque de bol, c'est trop petit. L'homme autant embarrassé que moi, coupe les coutures, ajoute une fermeture et agrandit légèrement le top. Je le ressaie encore trop petit. Sur ce je le regarde et lui dit: "I asked you to make it big not fitted" (je voulais de la place pas quelque chose de serré). Il m'a dit: "come back tomorrow." Je lui tends un autre tissus que j'avais et une robe en guise d'exemple et lui demande s'il peut me faire la même chose avec le tissus. Il me répond pas de problème. Je lui demande alors combien il veut pour le top, la jupe et la robe. Il me dit 150'000 leones. Je lui réponds qu'il est fou, que c'est beaucoup trop d'argent. Finalement avec un peu de forcing j'obtiens 120'000. 

En retourant à bord du bateau ce même jour, j'ai demandé à des amis combien elles avaient payé et là, le choc: la plupart des personnes payent entre 40'000 et 60'000 leones. Bon c'est vrai que mon tissus n'était pas si souple mais quand même la différence de prix était énorme... J'ai parlé avec un des employés locaux et il m'a dit qu'il viendrait avec moi et parlerait au Monsieur. 

Aujourd'hui je retourne donc chez le couturier et mon ami commence à argumenter le prix en Krio (langue de la Sierra Leone). Je comprends à moitié la conversation mais je sens que le ton commence à monter alors j'ai dit: "écoute voilà je t'ai demandé de faire quelque chose de simple, tu as compliqué les choses c'était ton choix. Toutefois, nous avons arrangé un prix et je ne m'étais pas renseignée avant, ça c'est ma faute. A l'avenir il faut que tu sois honnête avec le prix que tu fais à tes clients. Ce que je te demande c'est pour le prix que nous avons discuté de me faire des pochettes avec le reste du tissus comme cadeaux à rapporter à mes proches." Il a dit ok et tout le monde était content. J'ai eu mon uniforme africain de rêve, plus une robe et des pochettes... Quelle expérience!
Voici quelques photos du résultat:





samedi 19 novembre 2011

John Obey-A day at the beach

Le départ de la Sierra Leone étant dans quelques semaines, j'ai eu à coeur de passer une journée spéciale avec une personne chère à mes yeux: Pasteur Mark. Je lui ai donc demandé qu'est-ce qui lui ferait plaisir pour passer une journée loin de son village. Il m'a tout de suite répondu qu'il aimerait passer la journée à la plage de John Obey à environ 20-30min de Yams Farm son lieu d'habitation. Ainsi, nous avons convenu notre expédition et décidé que j'inviterais sa famille: sa femme, ses 3 enfants Elisabeth, Mamy et Daniel ainsi que son neveu. J'avais également le désir de convier mon orphelin adoptif Gibrila et son meilleur ami Mohammed Lami. Pasteur Mark est venu me chercher ce matin à la porte du port avec de l'avance (ce qui est peu courant en Afrique) et nous sommes partis chercher les autres membres du voyage. Nous avons atteint Yams Farm vers 9h30 et avons dû attendre 30min car le repas n'avais pas fini de cuire. Puis, je suis aller rencontrer la tante de Gibri qui est sa gardienne légale. C'était bizarre car le village entier m'appelle "Gibri's mama" et la tante de Gibri a quelque fois battu cet enfant. J'ai dû toutefois lui montrer la gratitude que j'avais qu'elle s'occupe de lui et lui évoquer que mes intentions à l'égard de Gibri était uniquement dirigée vers son bien-être. Je lui ai demander de lui témoigner de l'amour car il souffre beaucoup de ce manque d'égard. De plus, Gibri était très malade et a dû se rendre à l'hôpital pour faire des analyses. Malheureusement sa famille est trop pauvre pour se permettre ce genre de frais alors j'ai offert de les payer. C'est une situation délicate car ce n'est pas toujours favorable de donner de l'argent mais cet enfant est laissé pour compte et j'ai ressenti le besoin de lui donner un coup de pouce. 
Après ce petit une heure d'attente nous avons enfin pu mettre "les voiles" destination la plage. Les enfants n'étaient jamais allé à la plage malgré que celle-ci se trouve qu'à une-demie heure de chez eux. Ils n'ont pas l'argent pour se permettre de s'y rendre. Ils ont juste assez d'argent pour manger un repas par jour. Cette journée était donc pour eux "such a blessing" comme ils me l'ont à mainte reprises répétés. On se rend pas compte la chance que l'on a de pouvoir voyager et découvrir le monde. Cela m'a jamais percuté quand le pasteur m'a dis: "je vais garder cette journée à jamais ancrée dans mon coeur car je ne sais pas quand je reviendra à la plage dans ma vie."

Voici des clichés de cette journée























mardi 8 novembre 2011

Vive l'Afrique

Il y a trois semaines, je me suis un peu griffé le bras dans une rue de Freetown et j'avais une grosse tâche d'huile, que j'ai abondamment frotté en rentrant. 
Apparemment cela n'était pas assez parce que la partie découverte de ma peau à laissé place à un "ringworm" m'annonce le médecin du bateau. Worm en anglais veut dire "vers" donc imaginez la tête que j'ai dû faire... 
En réalité ce n'est qu'une dermatophyte sorte de champignon. Rien de grave, ça se soigne en quelques semaine avec de la crème mais c'est assez rigolo à regarder. 

samedi 5 novembre 2011

Vues

Voici une sélection de photos de divers panoramas visibles en Sierra Leone: