Le weekend dernier je me suis rendue à la ville de Kpalimé à quelques 120 km de Lomé. Peuplée de 50'000 habitants, elle est connue pour sa montagne le Mt Agou (986m), ses cascades et ses champs de café et cacao. Nous sommes partis samedi matin dans un ciel noir menaçant de pleuvoir. Il faisait si noir qu’on aurait dit que la nuit allait tomber. On a rejoint la station de bus où notre chauffeur de taxi nous a trouvé un bus dans un très bon état et le chauffeur était d’accord de nous déposer à notre hôtel pour 2'000 cefas chacun (4$). Deux heures plus tard nous sommes arrivés dans un très beau lieu avec piscine, chambres climatisées à 3 ou 4 personnes pour 10$ la nuit.
Nous nous sommes tout d’abord rendues au village artisanal. En chemin, nous nous arrêtions tous les 30 sec. car au bord de la route il y avait de magnifiques stands avec des tissus et statuettes. Après, le très beau village artisanal on a décidé de visiter la ville. En chemin, On a croisé des français en se demandant ce qu’ils font dans le coin … ? Après avoir goûté un petit FanIce (sorbet local), nous avons découvert le marché. Là un local a commencé à nous suivre et nous a montré différents coins du marché dans le but qu’on visite son magasin.
Au marché, j’ai craqué à nouveau pour 3 tissus différents. Un tissu de 2m coute 2000 cefas donc 4$.
Au marché, j’ai craqué à nouveau pour 3 tissus différents. Un tissu de 2m coute 2000 cefas donc 4$.
De retour à l’hôtel, la gérante a vu mes tissus et m’a dit : « On a une couturière dans l’établissement, ça vous intéresse ? » J'ai tout de suite accepté son offre et une heure plus tard j'ai eu 2 robes de plus à ma garde robe pour seulement $10
Pendant le repas, j’ai demandé au serveur s’il connaissait un guide. Ce dernier m’a donné un numéro et je l’ai contacté.
Une heure plus tard Jean est venu à notre rencontre. Ce guide s'avère être un spécialiste dans l’éco-tourisme en Afrique et se rend régulièrement en France pour y faire des conférence. Il travaille à prôner la bio-diversité, le respect du pays d’accueil et de ses traditions et forme également les locaux à être de bons hôtes. Son agence se nomme « A3D » pour association dépaysant, découverte, diversité Togo et nous a proposé un itinéraire pour aménager notre dimanche matin.
Après le diner, nous sommes parties faire une petite sieste avant de sortir, pendant que 2 autres de notre groupe ont profité de la piscine et y ont rencontré le groupe de français croisé plus tôt. Ces derniers, nous ont proposé de les rejoindre dans un restaurant belge. Après notre sieste, nous avons décidé de les rejoindre.
Nous avons passé une superbe soirée en leur compagnie, l'un d’entre eux, Nicolas se faisait sponsoriser pour conduire une voiture et s’arrêter dans plusieurs pays pour concourir dans des semi-marathons, puis descendre jusqu’en Afrique du Sud pour courir l'Iron Man. L’argent des sponsors servira pour subvenir aux besoins d’enfants orphelins.
Difficile réveil le lendemain à 7 heures pour partir en expédition avec notre guide mais on s’est levé quand même car on se réjouissait tous de cette journée. Le guide au commende de son mini-bus et nous a proposé une première halte à une église. On s’est dirigé vers l’arrière de l’église pour pénétrer la jungle où se situe une culture de palmier. Le guide nous a montré comment les locaux font un trou dans le cœur du palmier pour que la sève s’écoule dans un bol en céramique et cela constitue le vin de palme.
Puis, sur le palmier il y a également des fruits rouges (ici sur la photos ils sont noir) qui une fois mélangés à de l’eau froide et chauffés, se transforme en huile avec laquelle on fait le savon. Les anciens colons français au Togo ont développé cette technique et ont installé une usine de fabrication de savon nommé Palmolive (palm de l’arbre et olive comme l’huile) ce nom est devenu marque est toujours présent dans les commerces aujourd’hui.
On y a découvert une culture de cacao. C’est incroyable de constater que notre bon chocolat provient d’une fève ROUGE !
La visite s’est poursuivi par un ancien château commencé en 1940 et achevé en 1944 à 705m d’altitude par Raymond Viale, un avocat français qui passait ses hivers au Togo et retournait l’été en France. Ce château fût ensuite cédé en 1975 au président de la République Gnassingbé. Le fils de Gnassingbé, Faure, actuellement Président à son tour prévoit de restaurer le bâtiment.
Un petit « pourboire » aux gardes qui bloquent l’entrée et nous voilà à l'intérieur de ce château qui domine Kpalimé. Le guide nous a donné des informations fascinantes car il était né sur place.
Son père était un des gardiens du château et sa famille vivait dans une petite demeure juste à côté qui est aujourd’hui en ruine et recouverte par la nature.
On continue notre route en passant par un petit village aux couleurs chaudes puis nous nous sommes arrêté au milieu de nul part. On a suivi un petit chemin puis tout à coup dans un bananier voilà un écureuil volant, qui ressemble plus à un ras poilu mais bon… Le guide nous a emmené ensuite dans une culture de café où le parfum nous a à nouveau enchanté.
Puis, nous avons découverte d'une magnifique cascade. Quel bonheur de tremper ses pieds dans une eau glacée et de profiter de ce havre de paix au milieu de la jungle. Sur place un des gardiens nous a fait un show à l’africaine où il s’est baigné, puis s’est jeté dans le bassin naturel depuis une corde, s’est caché derrière la cascade, etc… Un drôle de spectacle qui animait bien le lieu.
Halte au village sur le retour pour y acheter du bon café local.
De retour à l’hôtel nous avons profité de la piscine dans une ambiance relax avec deux togolais qui jouaient de la guitare et chantaient magnifiquement.
Nous avons quitté l’hôtel vers 15h pour trouver un moyen de retourner au port de la capitale. Un bus pourri était stationné au village et attendait les passagers. Le chauffeur nous a accosté et nous a dit qu’il allait partir. Nous n’avons pas trop réagis car nous voulions encore acheter du pain et de l’avocat pour notre route. Le chauffeur nous a suivi, pour nous presser un peu, alors que son bus était encore vide. Finalement, nous sommes monté à bord et 10minutes plus tard, d’autres passagers sont arrivé et ont rempli le véhicule. En cours de route, le chauffeur désirant vraiment rentabiliser son déplacement, a continué à remplir le véhicule bien qu’il n’y avait plus aucune place. On était serré comme des sardines à 24 dans ce mini-bus puis après une heure de route, le moteur a commencé à faire de drôles de bruit et s’est soudainement arrêté. Et là, notre groupe s’est regardé et a exclamé « TIA » (This is Africa) en rigolant. Evacuation du bus, réparations bricolage, on a repris notre route le moteur toujours cahotant car la boite à vitesse n’avait plus que la 2ème et la 4ème vitesse. Il nous a fallu 3 heures pour arriver à bon port ! Une belle aventure et découverte de ce pays bien enchanteur ...