samedi 17 novembre 2012

Weekend au Nord de Conakry

Voici quelques images d'un superbe weekend de départ de ma coloc'. Nous sommes allées à une plage qui se trouve à 4-7 heures (en Taxi) au Nord de Conakry. 

L'aller s'est réalisé en environ 4h car peu de circulation pour sortir de la capitale. Normalement c'est toujours en entrant ou sortant de la ville que ça coince un peu...

On est finalement arrivé à Bel-Air. Joli petit lieu avec des bungalows donnant sur la plage. Sur place, on a rencontré des jeunes de différentes ONG telles que médecins sans frontières, Croix-Rouge, UNHCR et autres ONG locales. 



La plage de Bel-Air se déroule sur plusieurs kilomètres et lorsque la marée est basse, il y a une sorte de boue, style argile, qui rend tout déplacements très lent et difficile. Quand bien même, nous nous sommes baladées quelques heures. 




Le soir, nous avons eu un magnifique couché de soleil. Assez dramatique, car nous avons eu droit à une petite tempête qui a crée un ciel magnifique... Pluie pour environ 1h, car c'est la fin de la saison des pluies et il y a encore quelques pluie occasionnelles et de magnifiques éclaires de chaleur le soir. 







Le lendemain, on quitte les lieux et manque de bol on prend la mauvaise route. A cause des pluies de la vielle, on prend très longtemps à remonter la route, car tous les trous sont remplis d'eau... On a dû sortir du véhicule à plusieurs reprises. Après 45min. sur cette route on réalise qu'on s'est planté et qu'on doit faire marche arrière. Puis, de retour sur le bon chemin, à environ 10min de la route en goudron, le ventilateur de la voiture cesse de marcher et le moteur commence à fumer. On s'arrête, puis joue quelques 45 minutes avec les villageois. On apprend même à piller le riz. 
A vrai dire, l'aller de notre expédition était bien peu aventureuse et il nous fallait ce petit couak...Il faut dire qu'on est en Afrique où toute situation "normal" n'est pas coutume :)
Les chauffeurs ont tant bien même réussi à reconnecter les fils avec génie et nous avons pu repartir...






samedi 20 octobre 2012

LUX

Cela fait un moment que je n'ai rien posté... J'ai été très occupée avec le travail, la vie sociale à bord et les visites de ce merveilleux pays. En attendant mes prochaines anecdotes, voici quelques photos des magnifiques couchés de soleil que l'on a ici à Conakry.

Le couchant s'illumine ainsi qu'une fournaise
Sous les derniers rayons d'un chaud soleil d'été ;
Les nuages, au ciel, ont des rougeurs de braise
Sur les bords arrondis de leur groupe ouaté.

Mon oeil surpris contemple une immense cimaise
Faite d'un voile pourpre et d'un voile bleuté, 
Un groupe fantastique est taillé dans la glaise
D'un lourd nuage sombre au front ensanglanté.

Tandis que dans le ciel de longs rayons flamboient
La nuit coule sans bruit et remplit le vallon...
Dans son ombre bientôt toutes choses se noient !
(N. Sellier)










samedi 25 août 2012

Guinée




Mercredi nous sommes arrivés sur le sol Guinéen... L'arrivée de notre bateau était très émouvant, car beaucoup de personnes nous attendaient sur place. Plus spécifiquement notre advance team qui constitue l'équipe qui se rend sur place 5 mois avant le bateau pour préparer notre arrivée au niveau des visas, de l'évaluation des besoins chirurgicaux, trouver les day-volunteers (personnel travaillant à bord pour un salaire local), trouver des lieux pour les différents centres sur terre. Ces lieux sont spécifiquement pour les soins: ophtalmologiques, post-opératoires, dentaires, ainsi que le lieu où effectuer notre grande journée d'observation. Après avoir revu l'équipe,  l'armée a effectué un concert très rythmé, c'était génial! Puis arrivée du vice-président et sa suite de 7 voitures, quel folklore...




Vendredi soir, nous étions une équipe à vouloir sortir manger. L'advance Team prend soin de remplir un classeur avec des bonnes adresses. Après avoir choisi un lieu, nous avons pris un taxi à 6 et nous nous sommes rendus à un restaurant indien. Arrivés, nous n'étions pas sûre que c'était ouvert, car ça avait l'air tout détruit de l'extérieur. A l'intérieur, nous découvrons un lieu où l'on peu manger dehors ou dedans. Décoration minimaliste mais patron super sympa, qui nous a renseigné sur les choses à faire dans le coin. On mange super bien et l'addition se montait à 50chf pour 6 personnes, pas trop mal quand à Genève c'est plutôt 50 Chf par personne... Ici l'équivalent de 7'000GHF représente 1$, alors on se balade avec des sacs pour contenir tous les billets, c'est assez drôle... Environ 150$ en francs guinéens et t'es millionnaire!
















En rentrant au port, nous avons rencontré une policière avec une cataracte. Nous avons discuté avec et avons pris son numéro pour lui remettre les informations pour une éventuelle opération. De retour au bateau, j'ai croisé une personne dans l'équipe ophtalmologique et je lui ai posé la question. Il m'a répondu qu'elle devait se rendre à la journée d'observation qui aura lieu le 3 septembre. Je suis donc ressortie pour lui transmettre l'information. Puis, quelques personnes nous ont rejoint pour faire notre connaissance. La discussion a ensuite tourné en cours de Sossou, 2ème langues le plus parlée dans la capitale après le français, langue officielle. 

Je suis vraiment contente d'être de retour dans les terres africaines où les gens sont sympas et où le rythme de vie est si différent du monde Occidental...






















samedi 2 juin 2012

weekend Awale Plage à la frontière béninoise

Wow le temps court et peu de temps pour vous contez mes aventures togolaises...
J'ai passé deux semaines intenses à devoir préparer les examens finaux pour mes élèves du cycle et collège, puis corrections, commentaires du carnets, bilans, etc...L'école à bord est maintenant fermée et j'ai maintenant du temps un peu pour moi... enfin, je reste bien occupée entre les multiples départs qui équivaux à soirées d'adieu et tout le tralala mercy shipiens. 

Je profite de quelques moments de calme pour vous faire part de mon weekend passé au complexe Awale plage à la frontière avec le Bénin. 

Une amie et moi sommes parties seules, passer un weekend tranquille, loin du brouhaha de Lomé au bord de la mer, ou plutôt la piscine, car la mer et trop violente pour pouvoir s'y baigner. 
Nous avons partagé un joli bungalow. 




















Le samedi matin, nous avons décidé de faire un tour sur le fleuve Mono qui débouche sur la mer aux "bouches du roi". Plusieurs villages voodoo longent le fleuve et il est intéressant d'entendre l'histoire et de voir les monuments érigés en l'honneur de divinités.

autel en hommage aux divinités















Stadium pour les festivités voodoo en Février







Les drapeaux blancs au fond symbolise un lieu sacré










Nous avons aussi eu l'occasion de nous arrêter dans un village où ils font du sel et voir comment ils séparent le sel contenu dans le sable. 




























Après environ 45 minutes de bateau, nous arrivons aux "bouches du roi", là où le fleuve se jette dans la mer. Entre courants et couleurs du ciel qui commence à se faire menaçant, c'était vraiment un spectacle fantastique. 











































Nous nous installons sur la plage pour admirer le spectacle mais le ciel devenait de plus en plus noir, nous avons dû courir au bateau mais c'était déjà trop tard... un vent violent et sableux nous arrive contre et la pluie battante suit. Après 10 minutes de bateau, ça tanguait tellement que j'ai demandé qu'on s'arrête parce que ça devenait vraiment dangereux. On s'arrête et court s'abriter chez un villageois. La pluie était si forte que c'était comme si des couteaux tranchants nous arrivaient dessus...Ouf on était trempé mais sain et sauf.  20 minutes plus tard on repart et rentre à l'hôtel, quelle aventure...





















lundi 7 mai 2012

Pensées


A côté de l'hôtel où je me rends régulièrement pour profiter de leur piscine, se trouve un camp de réfugiés ivoiriens. Ces personnes ont fuit la guerre en Côte d'Ivoire et sont venues prendre refuge au Togo. J'avais remarqué ce camp quelques semaines plus tôt alors qu'un ami travaillant dans l'équipe ophtalmologique me l'avait pointé. 

Samedi, j'ai rencontré Madeleine, une jeune fille qui vit dans le camp depuis 1 ans et 2 mois. Elle m'a parlé des conditions de vie du lieu. Ces réfugiés sont aidés par l'UNHCR tant bien que mal. Au début, ils avaient assez à manger mais aujourd'hui ils ne reçoivent que 5kilo de riz par mois et environ 1,5 litres d'huile comme denrée alimentaire fixe, d'autres aliments s'ajoutent parfois mais de façon aléatoire... Madeleine et ses amis étaient étudiants à Abidjan et aujourd'hui, ils sont interdits d'études à Lomé. Ils ne font rien de la journée, "ils glandent" m'ont-ils dit. Aucune personne du camp n'a le droit de travailler dans le pays d'accueil. 

Quelle tristesse de rencontrer des personnes en détresse comme Madeleine...

dimanche 29 avril 2012

Conférence de Pâques



Pendant le weekend de Pâques, je me suis fait inviter par mon église à Lomé à me rendre à leur conférence annuelle au Nord du Togo à Défalé. Au départ, je ne savais pas vraiment pas à quoi m’attendre étant donné que j’allais être la seule européenne dans le groupe et que je ne connaissais pas la façon dont nous allions cohabiter pendant ce qeekend.








J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai finalement décidé de partir avec eux et que l’expérience valait la peine d’être vécue.




























J’ai rejoint l’église au rendez-vous qui était fixé à 18h. Trois heures plus tard, (on est en Afrique) nous quittions Lomé. Seulement pour s’arrêter 45 minutes pour une pause « mise à l’aise » (aller trouver un coin dans un champ sans endroit où se cacher des regards d’autrui pour uriner) comme ils disent ici...Une demi-heure plus tard, on reprend le voyage. J’étais installé dans un car de voyage très confortable et dormais profondément quand à 2h du matin POPOPOP le moteur commence à tousser. Une fois, deux fois et on ne démarre plus. Me voilà au milieu de la nuit, au milieu de nul part à attendre au bord d’une sombre route. 

Après peut-être une heure et demie, deux petits bus (style VW) arrivent et on s’entasse à 19 dans un véhicule. Les quelques 6 heures de routes restantes étaient pénibles mais ce qui compte c’est que nous sommes arrivés sains et sauf à Défalé.
















Défalé est un petit village de montagne aux terres arides entouré de montagne. Un ami qui m’avait réservé une chambre d’hôtel « en construction » où j’ai pu me reposer et sortir de la chaleur étouffante de l’extérieur. 










Le plus drôle c’est que le jour suivant, deux femmes sont venues me rejoindre dans la chambre, par manque de place. Cela ne m’a pas du tout gêné, c’était conviviale, « tout le monde fait partie de la même famille », comme disent les locaux. Les femmes Ariane et Dorkas étaient super sympa. Nous avons eu de très bonnes discussions et Dorkas a pu me parler de son pays, dans lequel notre bateau s’apprête à aller : La Guinée. Ces femmes ont pris soin de moi « la seule Yovo » (blanche) en me faisant à manger et en gardant un œil protecteur sur moi durant la conférence.















































































J’ai vécu 3 jours incroyables dans ce lieu remplit de magnifiques rencontres, de joie, de chants et de danses. Puis, il fallait rentrer à Lomé. Le voyage du retour c’est fait sans problème en huit heures...